Extrême-droite et populismes

Ces dernières années, en Europe, des mouvements étiquetés par les médias dominants comme « populistes », ou « d’extrême-droite », voire même « néo-nazis », ont fortement progressé dans les urnes.

Parfois même, ces mouvements se renvoient entre eux ces étiquettes d’antisémitisme et d’extrémisme, utilisant la propagande des médias de gauche pour se chamailler entre eux. Par exemple, entre le front national français et le UKIP britannique.

Pour le UKIP et le FN, les Français savent qu’aucun des deux n’est un parti néo-nazi. Mais quid de tous les autres mouvements européens ?

On est en effet confrontés à deux attitudes contraires peu satisfaisantes.

La première consiste à croire ce que disent les médias dominants, quand ils qualifient un parti politique d’extrémiste ou de néo-nazi. C’est évidemment impossible. Ces médias eux-mêmes reconnaissent aujourd’hui que le FN n’est pas un parti néo-nazi. Quand ils suggéraient çà, c’était en quelque sorte « pour de faux », comme on dit dans les cours de récréation. Ceci n’empêche certes pas certains hommes politiques, journalistes ou caricaturistes de délirer encore sur le thème du FN néo-nazi ; mais à part quelques intoxiqués qui sont persuadés que le FN va ouvrir des camps de concentration pour y exterminer les juifs, cette accusation stupide a perdu toute crédibilité. Pendant des décennies, nos médias nous ont affirmés que le FN était un parti nazi, ce qui était faux ; pourquoi devrait-on les croire quand ils nous affirment aujourd’hui avec horreur que tel ou tel parti politique étranger serait néo-nazi ?

A contrario, ce n’est pas parce que des médias mentent souvent, qu’ils mentent tout le temps. Quand ils dépeignent un parti comme néo-nazi, il pourrait arriver que ce soit exceptionnellement le cas ! Il y a donc un risque à soutenir par principe un parti qualifié de néo-nazi par les médias, considérant que ceux-ci mentent forcément ; le parti peut réellement être néo-nazi.

Pour les partis les plus puissants et les plus anciens, la propagande politico-médiatique n’a plus d’effet. Par exemple, malgré les hurlements causés par l’élection présidentielle autrichienne, il est incontestable que Norbert Hofer, le candidat du FPO, n’est pas un nazi.

Mais il y a beaucoup de mouvements pour lesquels il n’est pas toujours aisé de se prononcer. Deux critères rendent plus ou moins difficile un état des lieux.

Premièrement, l’âge du parti. Ou plus exactement le temps depuis lequel le parti obtient des scores conséquents aux élections. En effet, plus le parti est implanté fortement depuis longtemps, plus on peut espérer avoir de la documentation contradictoire sur lui, pour pouvoir se forger une opinion.

Secondement, le pays d’implantation du parti, et plus particulièrement sa langue. La documentation en anglais, allemand ou italien sera a priori plus facilement diffusée et exploitée en France que celle en suédois, en grec ou en hongrois.

Il faudra donc encore beaucoup de travail, et de temps, avant de pouvoir dresser un panorama objectif de ces mouvements « populistes » en Europe.

 

 

 

 

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