Faut-il vraiment soigner les femmes ?

On a régulièrement, en France, des musulmans qui refusent que leur femme soit examinée par un médecin masculin, et exigent un médecin féminin.

Le même type de musulmans, simultanément, refuse que les femmes suivent des études. En Afghanistan (et un peu en Iran) par exemple, il y a eu de nombreux cas où les filles fréquentant l’école sont empoisonnées, assassinées, attaquées à l’acide ; et il ne s’agit pas toujours de filles préparant de hautes études, mais aussi de filles fréquentant les écoles primaires….

Comment peut-on en même temps interdire aux filles d’aller à l’école, et exiger des médecins féminins ? C’est un peu contradictoire… Comment font-ils dans les vrais pays islamiques ? En fait, la contradiction n’existe peut-être que chez nous. En vraie terre islamique, c’est peut-être très simple : il suffit que les femmes ne voient pas de médecin et ne soient pas soignées.

Vœux à contresens.

L’Union européenne a un « responsable régional des médias arabophone pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord » (région MENA, en langage technocratique globish).

Apparemment, il s’agit d’un poste créé en 2021, et son premier titulaire est un fonctionnaire espagnol, Luis Miguel Bueno.

Celui-ci présentait ses vœux pour 2024, sur Twitter, sur le compte officiel de sa fonction (@EuinArabic, 31 décembre 2023), qui le présente en anglais comme le « porte-parole arabophone de l’UE pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ».

Ces vœux étaient en arabe. La traduction automatique sur Twitter donnait ceci : « Meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Mon souhait? Paix. Très clair. Mon but? Continuer à œuvrer pour mettre en valeur au sein de l’Union européenne l’importance du monde arabe, de la langue arabe et de notre patrimoine commun. C’est mon humble contribution à la construction de ponts et à la compréhension entre l’Europe et nos voisins. Meilleurs vœux pour une heureuse nouvelle année ».

Je suis sûr que certains trouveront ça très beau.

Pas moi.

Parce que « mettre en valeur au sein de l’Union européenne l’importance du monde arabe, de la langue arabe et de notre patrimoine commun », ce n’est pas le travail du porte-parole de l’UE auprès des Arabes, mais ce pourrait être celui d’un éventuel porte-parole des Arabes auprès de l’UE. Le métier du porte-parole de l’UE, payé par nos impôts, serait plutôt de mettre en valeur auprès des pays arabes l’importance de la civilisation européenne et des langues de ses pays, non ?

C’est peut-être un détail pour vous. Effectivement. Mais c’est un détail très symbolique, car il illustre la perversion et l’inversion de certains fonctionnaires et responsables européens qui, au lieu de servir notre civilisation, travaillent, à des degrés divers, à islamiser nos pays.

On redémarre.

Bonjour.

Bonne année à tous.

Je reprends le rythme (irrégulier) de mes chroniques.

Après une pause de 4 ans, que j’avais décidée, notamment pour terminer mon livre (« Quand l’Ouest perd le nord »), et pour la création de la maison d’édition qui devait en assurer la publication.

Il faut éviter de vouloir faire trop de choses à la fois…..

Pause temporaire ?

En même temps que tous mes voeux pour cette nouvelle année 2020, je voudrais dire à mes lecteurs que ces chroniques vont faire une pause, sans doute temporaire. Au minimum d’un an. Peut-être de deux ou trois ans. Il est toujours difficile de mener plusieurs activités de front ; et à vouloir tout faire en même temps, on risque de ne rien finir et de tout faire mal….. La sagesse impose, me semble-t-il, de parfois concentrer ses efforts.

A bientôt, j’espère.

Murray : L’étrange suicide de l’Europe

J’ai lu le livre de Douglas Murray : « L’étrange suicide de l’Europe » ; sous-titré « Immigration, identité, islam ». Ce livre de 530 pages a été publié en français en 2018. Le titre fait immanquablement penser au livre d’Eric Zemmour1 « Le suicide français ». Mais, si c’est intentionnel, c’est plus probablement du fait du traducteur ou de l’éditeur, le titre original de la version anglaise, parue en 2017, faisant référence à la mort mais pas au suicide (« The strange death of Europe »). Ce qui ne constitue néanmoins pas une trahison de l’esprit du texte du livre, dont l’introduction commence d’ailleurs ainsi : « L’Europe est en train de se suicider. Du moins ses dirigeants en ont-ils décidé ainsi. Que les Européens l’acceptent, en revanche, est une autre histoire ».

La lecture de ce livre est très utile, en complément notamment du livre d’Eric Zemmour, centré sur la France. Le livre de Murray, même s’il ne traite pas en détail du cas de chaque pays européen, s’attarde sur quelques pays en particulier, emblématiques comme le Royaume-Uni, l’Allemagne ou la Grèce.

On pourra retenir du livre la somme des décisions immigrationnistes des dirigeants des différents pays européens, ainsi que des idées qui les sous-tendent. Les lignes consacrées par l’auteur au vide spirituel occidental actuel, même si elles ne constituent qu’une infime part du livre, constituent un facteur d’explication important de l’évolution actuelle. En perdant la foi, écrit l’auteur, « l’Europe a perdu sa fondation historique ». Et c’est peut-être là le problème le plus fondamental ; si l’on peut changer certaines lois, on ne peut pas décréter un regain de la foi ou de nouvelles certitudes historiques et existentielles.

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1- Voir chronique du 3 mai 2015 : « Eric Zemmour : Le suicide français ».

Treize morts au Mali

Il y a un mois, treize militaires français sont morts au Mali, quand deux hélicoptères français se sont percutés en vol, lors d’une opération dans la région du Liptako, le 25 novembre 2019.

7 de ces militaires appartenaient au 5ème RHC1 de Pau.

  • Le capitaine Nicolas Mégard, né le 3 février 1984 à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), s’est engagé en tant que sous-officier en 2005, et a servi au 35ème RAP2 de Tarbes. Après avoir réussi le concours d’entrée à l’EMIA3 en 2009, il choisit l’ALAT4. C’était la cinquième fois qu’il était envoyé au Mali depuis 2015.
  • Le capitaine Benjamin Gireud, né le 22 avril 1987 à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), s’est engagé en tant qu’officier sous contrat dans l’ALAT en 2009. Il a été envoyé en mission au Tchad en 2013 ; c’était la sixième fois qu’il était envoyé au Mali depuis 2014.
  • Le capitaine Clément Frison-Roche, né le 9 décembre 1991 à Saint-Mandé (Val-de-Marne), prépare le concours de Saint-Cyr au lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole ; il intègre l’ESM5 de Saint-Cyr en 2012 et rejoint l’ALAT en 2015. C’était la première fois qu’il était envoyé en opération extérieure.
  • Le lieutenant Alex Morisse, né le 14 décembre 1988 à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), s’est engagé en tant qu’officier sous contrat dans l’ALAT en 2011. C’était la quatrième fois qu’il était envoyé au Mali depuis 2017.
  • Le lieutenant Pierre-Emmanuel Bockel, né le 9 février 1991 à Mulhouse (Haut-Rhin), s’est engagé en tant qu’officier sous contrat dans l’ALAT en 2011. C’était la quatrième fois qu’il était envoyé au Mali depuis 2017. Pierre-Emmanuel Bockel était le fils de Jean-Marie Bockel, homme politique socialiste, passé au centrisme, député socialiste à quatre reprises entre 1981 et 2002 (pour une durée totale de mandat de 15 ans), sénateur depuis 2004 (avec une interruption de 2007 à 2010), maire de Mulhouse de 1989 à 2010, secrétaire d’Etat puis ministre du commerce (1984-1986) pendant le premier mandat du président socialiste François Mitterrand, puis secrétaire d’Etat successivement dans trois ministères entre 2007 et 2010 (francophonie, anciens combattants, puis justice) sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
  • L’adjudant-chef Julien Carette, né le 21 avril 1984 à Roubaix (Nord), s’est engagé en 2002 au 48ème RT6 d’Agen, puis a intégré l’ENSOA7 de Saint-Maixent en 2003. A l’issue, il devient mécanicien dans l’ALAT. Au cours de sa carrière, il a été déployé en Côte d’Ivoire, au Tchad, au Mali, au Burkina Faso et en Afghanistan.
  • Le brigadier-chef Romain Salles de Saint-Paul, né le 26 août 1984 en Colombie, s’est engagé en 2009 au 5ème RHC. Durant sa carrière, il a effectué plusieurs séjours au Gabon, à Djibouti et au Mali.

4 militaires appartenaient au 4ème RC8 de Gap.

  • Le capitaine Romain Chomel de Jarnieu, né le 27 juin 1985 à la Roche-sur-Yon (Vendée), s’est engagé en tant qu’officier sous contrat en 2013. Depuis 2016, il a été projeté au Tchad et au Mali.
  • Le maréchal des logis-chef Alexandre Protin, né le 30 septembre 1986 à Charleville-Mézières (Ardennes), s’est engagé en 2009 en tant que militaire du rang. Après avoir intégré l’ENSOA, il devient sous-officier en 2014. Il a été projeté en Côte d’Ivoire en 2011 et c’était la troisième fois qu’il était envoyé au Mali depuis 2016.
  • Le maréchal des logis Antoine Serre, né le 17 septembre 1997 à Riom (Puy-de-Dôme), s’est engagé en 2015 à l’EMHM9 à Chamonix. C’était la troisième fois qu’il était envoyé au Mali depuis 2017.
  • Le maréchal des logis Valentin Duval, né le 8 février 1995 à Rouen (Seine-maritime), s’est engagé en 2014 en tant que militaire du rang. Il est formé en tant que radiographiste10. Après son passage à l’EMHM, il devient sous-officier fin 2017. C’était la troisième fois qu’il était envoyé au Mali depuis 2016.

1 militaire appartenait au 93ème RA11 de Varces.

  • Le maréchal des logis-chef Jérémy Leusie, né le 24 mai 1986 à Laval (Mayenne), s’est engagé en 2007 en tant que militaire du rang. Il devient sous-officier en 2014. Il a effectué plusieurs missions au Mali, au Tchad, au Sénégal en Côte d’Ivoire et en Afghanistan.

1 militaire appartenait au 2ème RG12 de Saint-Christol.

  • Le sergent-chef Andreï Jouk est entré dans la légion étrangère en tant que militaire du rang en 2008. Il devient sous-officier en 2011. Il a été envoyé en mission en Afghanistan et au Mali.

1- 5ème RHC : 5ème régiment d’hélicoptères de combat.

2- 35ème RAP : 35ème régiment d’artillerie parachutiste.

3- EMIA : école militaire interarmes ; école pour former les jeunes sous-officiers qui deviennent officiers.

4- ALAT : aviation lègère de l’armée de terre.

5- ESM : école spéciale militaire.

6- 48ème RT : 48ème régiment de transmissions.

7- ENSOA : école nationale des sous-officiers d’active.

8- 4ème RC : 4ème régiment de chasseurs.

9- EMHM : école militaire de haute montagne.

10- radiographiste : opérateur radio sachant utiliser le morse.

11- 93ème RA : 93ème régiment d’artillerie.

12- 2ème RG : 2ème régiment étranger de génie.

Nouvelle progression des conservateurs en Autriche

Suite à la démission du gouvernement autrichien, consécutive à l’affaire d’Ibiza1, des élections législatives étaient organisées en Autriche le 29 septembre 2019.

Le pays était gouverné par une coalition2 entre les conservateurs de l’OVP et le parti de droite nationale FPO.

Ces élections législatives ont globalement poursuivi l’évolution électorale constatée aux dernières élections européennes3. L’OVP poursuit sa progression. Les sociaux-démocrates du SPO continuent à baisser. Le FPO, qui avait subi une forte baisse aux élections européennes, poursuit légèrement sa baisse. Les Verts, qui avaient fortement progressé aux élections européennes, obtiennent quasiment le même score, et entrent au parlement autrichien.


Législatives 2017 Européennes 2019 Législatives 2019
OVP 31,47% 34,55% 37,46%
SPO 26,86% 23,89% 21,18%
FPO 25,97% 17,20% 16,17%
Verts 3,80% 14,08% 13,90%

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1- Voir chronique du 24 mai 2019 : « Les caméras d’Ibiza ».

2- Voir chronique du 21 décembre 2017 : « Alliance OVP/FPO ».

3- Voir chronique du 9 juillet 2019 : « Elections européennes en Autriche ».

Ronan Pointeau

Le ministère de la défense a annoncé la mort du brigadier1 Ronan Pointeau au Mali. Le 2 novembre 2019, le véhicule blindé léger, dans lequel il se trouvait, a été touché par un engin explosif. Il assurait la protection d’un convoi entre Gao et Menaka.

Né le 1er octobre 1995 à Castres (département du Tarn), le brigadier Pointeau s’était engagé en 2016 au 1er régiment de spahis de Valence, et y a obtenu le galon de brigadier le 1er janvier 2019. De février à juin 2018, il avait effectué une première mission au Tchad au sein de l’opération Barkhane ; depuis octobre 2019, il était à nouveau déployé au sein de Barkhane, cette fois-ci au Mali.

Deux militaires du 1er régiment de spahis étaient morts en opération au Mali l’année dernière2.

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1- brigadier : correspond au grade de caporal dans la cavalerie.

2- Voir chronique du 25 février 2018 : « Deux nouveaux morts au Mali ».

Démission de Salvini

Après les élections législatives italiennes du 4 mars 20181, le M5S2 et la ligue avaient réussi à s’entendre pour former un gouvernement3 ; Giuseppe Conte devenait premier ministre (président du conseil), secondé par deux vice-présidents du conseil : Luigi Di Maio (dirigeant du M5S), également ministre du travail et Matteo Salvini (dirigeant de la ligue), également ministre de l’intérieur.

La cohabitation entre les deux partis s’est globalement mieux passée que ce que prédisaient la plupart des commentateurs.

Cependant, début août 2019, Matteo Salvini mettait fin à la coalition entre les deux partis. La raison, ou le prétexte, de la rupture a été la construction de la ligne TGV4 Lyon-Turin ; la ligue y est favorable, alors que le M5S s’y oppose.

Matteo Salvini a été massivement approuvé par les Italiens pour son action à la tête du ministère de l’intérieur, notamment dans son opposition à l’immigration. Son parti, la ligue, est passé de 17,34% des voix aux élections législatives du 4 mars 2018, à 34,26% des voix aux élections européennes5 du 26 mai 2019.

L’objectif de sa démission était apparemment de provoquer des élections législatives anticipées, afin de concrétiser au parlement italien la poussée de son parti dans les urnes aux élections européennes. Mais son ancien partenaire le M5S, ainsi que la gauche, auraient pâti de la progression de la ligue et n’avaient donc pas intérêt à provoquer rapidement de nouvelles élections. Le M5S et le parti démocrate ont constitué une coalition pour former un nouveau gouvernement, toujours sous la direction de Giuseppe Conte.

Matteo Salvini a donc raté son objectif de provoquer de nouvelles élections, qui lui auraient probablement permis de devenir premier ministre à la tête d’une coalition de droite, plus cohérente que l’attelage de circonstance avec le M5S.

La joie éprouvée par la plupart des journalistes et des hommes politiques français après l’échec de Matteo Salvini à provoquer des élections législatives anticipées est cependant prématurée. Ils analysent comme une défaite ce qui n’est peut-être qu’un contretemps.

D’abord Matteo Salvini a prouvé que la mise en place d’une politique de défense des frontières contre l’immigration illégale et qu’une politique de fermeté contre les criminels étrangers étaient difficiles à mettre en œuvre, mais tout-à-fait possibles ; que ces politiques étaient très populaires, malgré les hurlements d’hostilité des médias. A tel point que le nouveau gouvernement risque d’être perdant quoi qu’il fasse : s’il continue sur la lancée de Salvini, il prouve que celui-ci avait raison ; s’il adopte une politique plus favorable aux criminels étrangers, il augmentera le soutien populaire à Salvini.

Ensuite parce que rien ne montre pour l’instant une baisse du soutien populaire à Salvini et à ses alliés de droite. Si cela se confirme, les prochaines élections législatives, dans quelques années ou dans quelques mois, verront la victoire de la coalition de droite avec une ligue dominante.

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1- Voir chronique du 5 mai 2018 : « Quelle coalition pour l’Italie ? ».

2- M5S : mouvement 5 étoiles.

3- Voir chronique du 21 juin 2018 : « Alliance entre la ligue et le M5S ».

4- TGV : train à grande vitesse.

5- Voir chronique du 6 juin 2019 : « Elections européennes en Italie ».

Elections dans le Brandebourg et en Saxe

Le 1er septembre 2019, deux mois après les élections européennes1, les élections régionales étaient organisées dans le Brandebourg et en Saxe.

Ces deux régions sont situées dans l’ancienne Allemagne de l’Est. La Saxe, dont la capitale est Dresde, est située au nord-ouest de la république tchèque ; elle comprend notamment les villes de Chemnitz (appelée Karl-Marx-Stadt pendant la période communiste) et Leipzig. Le Brandebourg, dont la capitale est Potsdam, entoure la ville-région de Berlin.

Dans ces deux régions, la participation a été nettement supérieure aux élections régionales de 2019 par rapport aux précédentes élections régionales de 2014.


Régionales 2004 Régionales 2009 Régionales 2014 Régionales 2019
Brandebourg 56,4% 67,0% 47,9% 61,3%
Saxe 59,6% 52,2% 49,1% 66,5%

Dans ces deux régions, la CDU et le SPD ont baissé par rapport aux précédentes élections régionales de 2014. Sur le long terme, la CDU passe en Saxe de 58,1% aux élections régionales de 1994 à 32,1% aujourd’hui.

Idem pour le parti d’extrème-gauche Die Linke (ex-parti communiste, qui s’appelait PDS en 2004), dont la zone de force est l’ex-Allemagne de l’Est.

Les écologistes ont progressé.

L’AFD a très fortement progressé ; l’AFD réussit ses meilleurs scores dans l’ex-Allemagne de l’Est. Elle ne souffre plus de la concurrence d’autres mouvements de droite nationale (NPD, Republikaner, DVU) qui ne se sont pas présentés, ou ont obtenu de très faibles scores. Le parti bleu, mouvement dissident créé en 2017 par l’ancienne présidente de l’AFD Frauke Petry, obtient un résultat insignifiant en Saxe.

Dans les deux régions, le FDP n’arrive pas à dépasser la barre des 5%.

Dans le Brandebourg, le SPD se maintient en tête. Les résultats des dernières élections régionales dans cette région sont les suivants :


2004 2009 2014 2019
SPD 31,9% 33,0% 31,9% 26,2%
AFD

12,2% 23,5%
CDU 19,4% 19,8% 23,0% 15,6%
Verts 3,6% 5,7% 6,2% 10,8%
Die Linke 27,9% 27,2% 18,6% 10,7%
Freie Wähler
1,7% 2,7% 5,0%
FDP 3,3% 7,2% 1,5% 4,1%
NPD
2,6% 2,2%
Republikaner
0,2% 0,2%
DVU 6,1% 1,1%

En Saxe, la CDU se maintient en tête. Les résultats des dernières élections régionales dans cette région sont les suivants :


2004 2009 2014 2019
CDU 41,1% 40,2% 39,4% 32,1%
AFD

9,7% 27,5%
Die Linke 23,6% 20,6% 18,9% 10,4%
Verts 5,1% 6,4% 5,7% 8,6%
SPD 9,8% 10,4% 12,4% 7,7%
FDP 5,9% 10,0% 3,8% 4,5%
Freie Wähler

1,6% 3,4%
NPD 9,2% 5,6% 4,9% 0,6%
Parti bleu


0,4%

Une autre région de l’ancienne Allemagne de l’Est, la Thuringe, verra son assemblée régionale renouvelée le 27 octobre 2019.

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1- Voir chronique du 11 juin 2019 : « Elections européennes en Allemagne ».

Mendel : Partition

J’ai lu le livre d’Alexandre Mendel, « Partition », paru en 2017.

Le livre porte en exergue une citation de Machiavel : « On ne doit jamais laisser se produire un désordre pour éviter une guerre ; car on ne l’évite jamais, on la retarde à son désavantage ».

Un livre de 200 pages, intéressant, dans lequel l’auteur, qui considère que l’islamisme nous mène une guerre, alors que nous refusons de nous défendre, décrit la partition à l’œuvre en France, où l’islam conquiert de nouveaux territoires : « Une France parallèle s’est constituée qui, peu à peu, se détache, avec son système de valeurs, ses mœurs, ses habitudes ».

Le livre décrit cette partition territoriale en détaillant les différents domaines dans lesquels les évolutions en cours concrétisent cette conquête (écoles, hôpitaux,…).

Pour l’auteur, la question essentielle pour notre pays semble être : « Qu’est-ce qui cloche dans notre société pour que l’on puisse tolérer qu’une idéologie fasse de certains Français, souvent issus de l’immigration, un peuple à part, vivant selon ses propres codes, imposant sa propre loi, son propre décor, quand ce n’est pas parfois, hélas, en répandant sa terreur ? ».

La série des Rasmussen

Trois premiers ministres danois portant le nom de Rasmussen se sont succédé ces dernières décennies au Danemark.

Poul Nyrup Rasmussen, premier ministre de 1993 à 2001, était social-démocrate.

Anders Fogh Rasmussen, premier ministre de 2001 à 2009, était membre du parti libéral. Il fut ensuite secrétaire général de l’OTAN1 de 2009 à 2014.

Lars Lokke Rasmussen, premier ministre de 2009 à 2011, était aussi membre du parti libéral. Il est remplacée par la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt de 2011 à 2015, et redevient premier ministre de 2015 à 2019.

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1- OTAN : organisation du traité de l’Atlantique-Nord.

Les sociaux-démocrates reprennent le pouvoir au Danemark

Les élections législatives étaient organisées le 5 juin 2019 au Danemark, afin de renouveler les 179 députés du parlement.

Le parti social-démocrate reste stable, en voix et en sièges, par rapport aux précédentes élections de 20151 ; il reste le premier parti du pays. D’autres partis de gauche progressent, permettant aux forces de gauche d’être majoritaires.

A droite, le parti libéral du premier ministre sortant, Lars Lokke Rasmussen, ainsi que parti populaire conservateur, progressent. L’alliance libérale, troisième parti de la coalition de droite sortante, baisse.

Le parti du peuple danois est en très forte baisse ; ce parti de droite nationale était arrivé en tête des partis de droite en 2015 ; il avait soutenu le gouvernement de droite sans y participer ; depuis 2015, Pia Kjaersgaard, élue du parti du peuple danois, assumait la présidence du parlement danois, étant devenu la première femme à occuper cette fonction.


2015 2015 2019 2019

voix sièges voix sièges
Parti libéral 19,49% 34 23,39% 43
Parti populaire conservateur 3,36% 6 6,61% 12
Alliance libérale 7,54% 13 2,33% 4
Parti du peuple danois 21,10% 37 8,73% 16

En 2015, 3 partis se détachaient nettement des autres :

  • les sociaux-démocrates (26,32%)
  • le parti du peuple danois (21,10%)
  • le parti libéral (19,49%)

Loin derrière, le quatrième parti était la liste de l’unité (gauche) avec 7,81% des voix.

En 2019, deux partis sont nettement en tête :

  • les sociaux-démocrates (25,95%)
  • le parti libéral (19,49%)

C’est le parti du peuple danois qui arrive désormais troisième, nettement derrière.

La dirigeante des sociaux-démocrates, Mette Frederiksen, devient premier ministre. Elle a formé un gouvernement minoritaire, composé uniquement de sociaux-démocrates, avec le soutien des autres partis de gauche.

Ce scrutin a donc été marqué par la chute très importante du parti du peuple danois. Importante défaite électorale, incontestablement. Mais peut-être aussi une victoire paradoxale des idées ; en effet, les sociaux-démocrates ont adopté des positions assez fermes sur l’immigration, même s’il faudra voir comment agiront maintenant concrètement les nouveaux ministres sociaux-démocrates. Et le nouveau premier ministre semble vouloir constituer des majorités différentes au parlement suivant les sujets : s’allier avec les autres partis de gauche sur l’économie et s’allier avec les partis de droite, y compris le parti du peuple danois, sur les sujets de sécurité et d’immigration.

Enfin, deux nouveaux petits partis, taxés d’extrème-droite par les médias, ont obtenu un score modeste : la nouvelle droite (2,36% des voix ; 4 députés) créée en 2015 ; la ligne dure (1,79% ; aucun député) créée en 2017 par Rasmus Paludan.

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1- Voir chronique du 21 décembre 2015 : « Elections scandinaves ».