J’aime ma bagnole

Les utilisateurs de voiture sont souvent critiqués. Les voitures polluent et occupent beaucoup d’espace en ville ; il faudrait privilégier les transports en commun. Les détracteurs les plus virulents dénoncent ceux qui s’accrochent à leur sacro-sainte bagnole, symbole de puissance, de liberté.
En ce qui me concerne, depuis que je travaille, j’ai toujours habité en ville ; depuis que j’ai obtenu le permis de conduire, et disposé de l’argent nécessaire à son achat, j’ai toujours eu une voiture.
Ceci dit, j’en ai fait un usage très modéré. Sur les longs trajets, je préfère le train ; je le considère comme moins dangereux que ma conduite, et plus reposant ; il fait de surcroît perdre moins de temps, le trajet pouvant être utilisé à lire par exemple. Il est parfois difficile de se garer en ville ; lorsque les transports en commun sont efficaces et adaptés, je préfère donc les utiliser. A Paris et en région parisienne, en raison des difficultés de circulation et de parking, je préfère m’y rendre en train et utiliser les transports en commun, même si ceux-ci ne sont parfois ni très ragoûtants ni très confortables.
J’aurais donc pu réfléchir à la possibilité de me passer complètement de voiture, et ainsi réaliser quelques économies. C’est pourtant une éventualité que je n’ai jamais sérieusement envisagée.
Parce que je vis en France.
Parce qu’en France, la bagnole, c’est la liberté.
En France, des employés des trains, métros et bus, bénéficiant généralement d’un statut avantageux pour eux-mêmes et leur famille très élargie, ainsi que de la garantie de l’emploi à vie, ont en permanence sur les lèvres l’expression « service public » ; ils sont « le service public ». Assez curieusement, et c’est même normalement complètement contradictoire, ces gens considèrent qu’ils ont le droit, quand ils le veulent, de se mettre en grève et de priver leurs concitoyens de cet indispensable « service public ».
Cette période de grèves que connaît actuellement la France me rappelle qu’il ne faut surtout pas se débarrasser de sa voiture.
Car c’est dans ce genre de période que j’aime vraiment ma bagnole.
Parce que ma bagnole, c’est ma liberté de déplacement.
Parce qu’avec elle, je ne suis pas l’otage des grévistes.

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